L’Histoire du soldat revisitée par Lionel Hoche

Voilà une belle façon de commencer l’année autour d’un spectacle qui fête la création de son centenaire et qui est revivifié par la lecture toute personnelle de Lionel Hoche, chorégraphe de la compagnie MéMé BaNjO. Le chorégraphe s’attaque à une œuvre singulière qu’il redéploie à la croisée des arts vivants, accompagnée par la technologie des images vidéo. Œuvre faustienne qui le passionne depuis longtemps, l’Histoire du soldat, « opéra sans chanteur et chef-d’œuvre d’Igor Stravinsky, devient une fresque onirique, intemporelle et mouvementée où danse, musique, théâtre, cirque, arts plastiques et vidéo sont convoqués.

Aux origines du théâtre musical, ce ballet-opéra de chambre qui emprunte au cirque ambulant, au jazz, au tango et au ragtime connaît un destin contrarié. Créé le 28 septembre 1917, L’histoire du soldat vit sa tournée annulée en raison de l’épidémie de grippe espagnole. Il faudra attendre de nombreuses années avant qu’il ne soit à nouveau sur les planches. La version jeune public proposée par Lionel Hoche est onirique, fantastique et poétique. Fortement imprégnée du concept allemand d’inquiétante étrangeté popularisé par Freud dans son ouvrage éponyme paru la même année que l’œuvre de Stravinsky, cette Histoire du soldat met en scène un récitant, deux danseurs et une circassienne, habitant un dispositif scénographique traversé de paysages vidéo vertigineux. »

Voici un extrait de ce qu’en dit le chorégraphe :

« Un récitant, deux danseurs et une circassienne, habitent un dispositif scénographique traversé de paysages vidéo vertigineux, construisant un univers poétique que je souhaite à la fois fantastique et hypnotique. Chaque personnage possède sa propre identité chorégraphique, une corporéité qui le dessine et le définit, dans une humanité à la fois touchante et intrigante. Le diable joue d’une gestuelle aux teintes jazzy, et la princesse dévoile son étrangeté en mobilisant les techniques circassiennes du tissu aérien et du contorsionnisme. Les interprètes élaborent leurs personnages dans le corps comme dans la voix, puisqu’ils partagent avec le récitant le texte du livret de Ramuz. Une complémentarité fluctuante des corps dans leur rapport au texte à inventer. » Lionel Hoche

L’ histoire du soldat,  Lionel Hoche, musique Igor Stravinsky, livret Charles-Ferdinand Ramuz,
vidéo Simon Frézel (c) Agathe Poupeney.

Histoire du soldat Création jeune public 2019

« Sur le chemin du retour au pays, un soldat rencontre le diable qui lui propose un marché : son violon contre un livre qui prédit l’avenir. Le soldat accepte. Il devient richissime avant de tout perdre pour reconquérir son violon et le coeur d’une princesse. Et ce n’est pas fini… »

Chorégraphie, scénographie & costumes Lionel Hoche, musique Igor Stravinsky,livret Charles-Ferdinand Ramuz, récitant Lionel Hoche, le soldat Vincent Delétang, le diable Emilio Urbina, la princesse Anne-Claire Gonnard, vidéo Simon Frézel, régie vidéo Auguste Diaz, lumière & régie générale Nicolas Prosper, musique (enregistrement original) Orchestre-Atelier Ostinato, chef d’orchestre Olivier Desjours, violon Gabriele Slizyte, contrebasse Alice Barbier, trombone Yvan Ferré, basson Valentin Neumann, clarinette Hélène Richard, trompette Antoine Lory, percussions Quentin Broyart. Durée 55 mn.

En savoir plus sur Lionel Hoche c’est ici !

Où et quand ?

Vendredi 11 janvier 2019 10h et 14h et samedi 12 janvier à 17h au Théâtre de Vanves (92)

Mardi 21 mai 2019, 14h30 et 20h30 au Théâtre de Brétigny (91)

Visuel de Une, L’Histoire du soldat, Lionel Hoche crédit photo Agathe Poupeney.

 

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