Pénélope Bagieu c’est la chroniqueuse BD du site Madmoizelle.com, c’est aussi une dessinatrice de Bd, originale et talentueuse, auteure notamment de La page blanche dont le scénario était signé Boulet autrement dit Gilles « Boulet » Roussel un des auteurs de BD les plus doués de sa génération connu pour son blog Bouletcorp dont il se sert comme d’un « carnet ». Il y publie de petites histoires dessinées éditées chez Delcourt et intitulées « Notes ».
Pour Stars of the stars elle collabore avec le génial Joann Sfar dont on connait Le chat du rabbin mais aussi la série Donjon avec Lewis Trondheim, sans parler du film à César Gainsbourg, vie héroïque. Cela donne un album déjanté, une histoire improbable entre Fame et Star Trek dixit Pénélope Bagieu elle-même sur son site. Avec lutte d’égos, passage d’auditions malheureux, personnages caricaturaux mais néanmoins crédibles tant ils ressemblent à des archétypes de danseuses croisées ici ou là, lors d’auditions ou de pratiques.
Voici le pitch tel que présenté par l’éditeur pour la sortie de la BD le 5 septembre dernier :
« Sept filles venues du monde entier sont convoquées à New York pour auditionner dans une prestigieuse école de danse. Parmi elles, Angoissette, la Juive new yorkaise névrosée, et Maurisse, la Noire française déjantée, sont très loin des petits rats de l’opéra…
Le concours dégénère avant même que des extraterrestres viennent se mêler de la sélection ! L’enfer ressemblerait-il à un huis-clos de ballerines lancé sur orbite ? Le début d’une épopée cosmique et délirante, entre Fame et Star Trek. »
L’histoire est tellement délirante qu’on a parfois du mal à y croire mais les personnages sont savoureux et on attend la suite des aventures d’Angoissette et Maurisse malgré certains méandres du scénario : les danseuses sauveront-elles l’espèce humaine ? Ou les rivalités au sein du groupe auront-elles raison d’elles ? Suspens, suspens …
Stars of the stars, Pénélope Bagieu/Joann Sfar, Gallimard, septembre 2013, 14 euros.
Pour les amateurs de Bd voir nos articles sur Polina de Bastien Vivès que nous interrogeons et notre critique de Mathilde : danser après tout, de François Olislaeger et Mathilde Monnier.
