Les nuits barbares d'Hervé Koubi - #GiaTo_fr photo
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La compagnie Hervé Koubi était au Festival Vaison Danses le 12 juillet, pour présenter les Nuits Barbares, sur la scène de l’impressionnant Théâtre Antique Romain. Le public était venu nombreux, a rempli les gradins du site historique.
Les nuits barbares d’Hervé Koubi – #GiaTo_fr photo
Docteur en pharmacie et pharmacien-biologiste, Hervé Koubi a mené de front sa carrière de danseur-chorégraphe et d’étudiant à la Faculté d’Aix-Marseille. Formé au Centre National de Danse Rosella High-Tower de Cannes, puis à l’Opéra de Marseille, il collabore avec Claude Brumachon, Karine Saporta, Thierry Smits. Depuis 2010, il mène un projet méditerranéen jalonné de plusieurs créations : El Din, Ce que le jour doit à la nuit,Le rêve de Léa,Des hommes qui dansent, et enfin en 2015, Les nuits barbares et en 2016, Les premiersmatins du monde. En 2015, Hervé Koubi a été nommé Chevalier des Arts et des Lettres.
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Hervé Koubi à Vaison danses – #GiaTo_fr photo
Les Nuits barbares ou les premiers matins du monde est une pièce réunissant treize danseurs ayant grandi sur les rives de la Méditerranée. Elle nous interroge sur notre vision de la civilisation et de celui que l’on nomme « barbare ». « Ce spectacle est comme un coup de pied donné au fond de la mer quand on s’enfonce dans les ténèbres comme pour mieux remonter à la surface. S’éloigner des ténèbres de l’obscurantisme pour mieux retrouver la lumière de notre histoire partagée. »
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Danse-rituel, danse-combat, danse salvatrice des clichés sur l’autre, l’étranger, le Barbare. Les danseurs impressionnants, tantôt barbares magnifiques et puissants, tantôt minotaures revenus d’un monde oublié pour livrer une chorégraphie spectaculaire et poignante. Portés, sauts périlleux et acrobaties : les tableaux s’enchaînent et nous scotchent par la force brute déployée sur scène, par l’intensité de l’interprétation, et par la précision de la danse.
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Il s’agit de « mettre en scène la peur ancestrale de l’étranger pour mieux aller chercher et dévoiler tout ce qu’il y a justeme t de savoirs cachés, de richesses, de raffinements derrière les cultures barbares et questionner quelques préjugés bien ancrés dans nos esprits habitués à lire le destin de toute l’humanité à travers des oeillères occidentales. »
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Hervé Koubi joue avec le fantasme du barbare, que l’on voit comme un vandale violent, assoiffé de sang. En le sublimant par une esthétique dépouillée et puissante, liée aux spiritualités d’Orient et d’Occident réunies, il célèbre à sa façon, l’universalité des cultures avec une intensité troublante, et par là même, nous met face à notre peur de l’autre, de l’étranger, de l’inconnu.
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Les Nuits Barbares évoquent l’humanité de ces barbares qui dansent sur des musiques sacrées d’occident, notamment le Requiem de Mozart, à la culture lointaine, mais aux valeurs fondamentalement proches des nôtres. Hervé Koubi qui était présent ce soir-là à Vaison « aime rappeler que finalement, ces barbares sont eux aussi nos ancêtres. »
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À la fin de la représentation, le chorégraphe s’est prêté au jeu des questions/réponses des spectateurs, en compagnie de ses danseurs. Le public a pu partager quelques moments avec la troupe, et nous avons pu mieux découvrir ces personnalités passionnantes et passionnées.
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