Laisser la part du feu…  

…que sacrifie-t-on pour sauver l’essentiel ? C’est à cette question que la Cie La Vouivre tente de répondre dans son spectacle FEU, présenté à la Rampe dans le cadre du prochain Concentré de danse. La version courte de la pièce avait été proposée lors du Concours [re]connaissance 2015 et avait été retenu par deux lieux partenaires.

FEU met en scène la violence, celle subie par l’individu, celle du groupe, celle de l’environnement, la pièce se veut : « un cri d’alarme pour le combat d’une vie, tenir debout toujours, passer de la violence subie à la liberté d’expression, de l’aliénation à la liberté de vivre. » d’après les deux chorégraphes Bérengère Fournier et Samuel Faccioli.

FEU, Cie La Vouivre © Elizabeth Carecchio.
FEU, Cie La Vouivre © Elizabeth Carecchio.

Il y est question de tenir debout, de résister, de s’appuyer aussi sur l’entraide possible du groupe pour exister. Les deux chorégraphes ont choisi un plateau nu, une idée de porte en fond de plateau et un musicien en live. Pour le reste les corps et leur énergie brute, vitale, comme en réponse à une urgence existentielle. Une précision du mouvement notamment dans les corps rattrapés qui provoque chez le spectateur des moments d’apnée.

Un remarquable travail sur la lumière qui propose des séquences quasi cinématographiques, on a parfois l’impression de se trouver dans un thriller crépusculaire ou dans un film expressionniste tant la tension s’exprime entre les corps, la lumière et la musique. Musicien comme danseurs procèdent d’une écriture de l’accumulation, de la répétition, la musique crée un environnement sonore en réponse à la chorégraphie la soutenant tout en créant aussi une tension supplémentaire.

FEU, Cie La Vouivre © Elizabeth Carecchio.
FEU, Cie La Vouivre © Elizabeth Carecchio.

« Affronter la violence pour la transformer en une matière salvatrice » nous disent les deux chorégraphes, c’est bien ce que l’on ressent à l’issue du spectacle visuellement très puissant, un spectacle qui nous parle de ce qui nous anime, de ce que nous sentons en péril et de ce que nous désirons sauver :

« Parce qu’il faudra lâcher les coups.

Parce qu’il faudra abandonner une partie pour sauver le reste.

Parce qu’il y a urgence.

Parce que c’est violent, passionné, salvateur.

Parce qu’il y sera question de nos limites et de notre désir d’infini.

Parce qu’il faudra se sauver.

Parce qu’un Homme, ça s’empêche.

Parce qu’un Homme, ça s’emporte aussi. »

 

Où et quand ?

Le mardi 24 janvier 2017 dans le cadre du Concentré de danses à La Rampe d’Echirolles

Infos pratiques et réservations c’est ici !

FEU

Conception & choréographie,  Bérengère Fournier et Samuel Faccioli. Interprètes,  Evguenia Chtchelkova, Samuel Faccioli, Bérengère Fournier, Joachim Maudet + 2 danseurs en cours de distribution. Music (live),  Gabriel Fabing. Lighting designer, Gilles de Metz. Costume, Laure Picheret.

FEU en tournée :

 

26/01 La Coloc de la Culture à Cournon d’Auvergne (63)

12/04 Scène Nationale de Aubusson (23)

14/04 Le LUX à Valence (26)

27/04 Théâtre de Bourg en Bresse (01)

04 et 05/05 La Garance à Cavaillon (84)

30/05 Le Bateau Feu à Dunbkerque (59)

En savoir plus sur la Cie La Vouivre c’est ici !

Image de Une, FEU, Cie la Vouivre crédit photo © Elizabeth Carecchio.

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