Danser au Canada

Nos cousins d’Outre-Atlantique qu’ils soient francophones ou pas pratiquent la danse et nous surprennent souvent par l’inventivité, voire l’anticonformisme de leurs propositions.

Cet engouement pour la danse est soutenu par des structures et des outils intéressants pour développer, transmettre, et pratiquer l’art de la danse.

Marie Chouinard, Body remix, site de la cie tous droits réservés

Des répertoires professionnels de danseurs et chorégraphes

Non exhaustifs, ces répertoires donnent une belle idée du dynamisme de la danse canadienne.

Pour les québéquois on peut consulter http://www.quebecdanse.org/ et pour les anglophones la liste des membres de l’assemblée canadienne de la danse : http://www.cda-acd.ca

Des outils de formation nombreux et variés

Si vous souhaitez vous formez au Canada voici les principales structures qui proposent des formations professionnelles :

–        En danse contemporaine : Full Circle: First Nations Performance, Vancouver/  MainDance, Vancouver/ School of Contemporary Dancers, Winnipeg/ Ballet Creole, Toronto/ COBA (Collective of Black Artists), Toronto/ Nrtyakala, Toronto/     Randolph Academy of the Performing Arts, Toronto/   The School of Toronto Dance Theatre, Toronto/    Sampradaya Dance Academy, Mississauga/ Korean Dance Studies Society of Canada, Don Mills/    The School of Dance, Ottawa/   Les Ateliers de danse moderne de Montréal inc. (LADMMI), Montréal/Nyata Nyata, Montréal/   L’École de danse de Québec, Québec City, /  Halifax Dance, Halifax.

 

Full Circle First Nations Performance, Starrwind dance project, site de l’école de Vancouver, tous droits réservés.

–        En danse classique : Arts Umbrella’s Graduate Training Program, Vancouver/Ballet BC Mentor Program, Vancouver/ The Banff Centre, Banff/ Edmonton School of Ballet, Edmonton/  Alberta Ballet’s Pre-professional Division, Calgary/ The Royal Winnipeg School’s Professional Division, Winnipeg / The National Ballet School’s Post-Secondary Program, Toronto/   Quinte Ballet School of Canada, Belleville/ École supérieure de ballet contemporain de Montréal, Montréal/    Ballet Divertimento’s Dance-Study Program, Montréal.

 

La Bayadère, Ecole supérieure de ballet contemporain de Montréal, site de l’école tous droits réservés.

–        À travers des cursus universitaires : Simon Fraser University, Vancouver/ University of Calgary /   University of Winnipeg  George Brown College, Toronto/ Ryerson University, Toronto/  York University, Toronto /  Concordia University, Montréal /    Université du Quèbec à Montréal (UQÀM). 

Et si vous êtes encore lycéens, et que vous désespérez de suivre vos parents et de quitter votre école de danse, ou votre classe à option danse au lycée, rien n’est perdu ! Au Québec,  un bon nombre de cégeps  (collège d’enseignement général et professionnel) offrent des programmes de danse : Cégep du Vieux Montréal/Cégep de Saint-Laurent/Collège Montmorency/Cégep de Drummondville.

Une liste des cégeps de tout le Québec est disponible sur le site de la Fédération des cégeps.

The Banff Centre, à Banff (Alberta), offre un programme de formation et de diffusion en danse autochtone, et des programmes professionnels en ballet.

 

Programme de danse professionnelle du Banff centre  en Alberta, crédit photo Don Lee

Et comme les Canadiens sont des gens très pragmatiques ils pensent aussi à l’avenir des danseurs qui disposent d’un Centre de ressources et transition pour danseurs (CRTD), organisme qui s’occupe notamment d’aider les danseurs à se recycler, dans le monde de la danse ou ailleurs. Avec on the MOVE , sa conférence annuelle sur la planification de carrière, le CRTD aide aussi les artistes émergents qui font leur entrée dans le monde de la danse professionnelle à s’adapter à leur nouveau milieu. Parmi les autres services offerts, on trouve un réseau de professionnels de la danse prenant part à un programme de mentorat qui facilite la transition vers une carrière en danse.

Des  outils d’information

Pour se tenir à jour on peut aussi consulter un journal en ligne tout à fait performant : Dance current, magazine informatif, proposant des annonces de festivals, des critiques de spectacles, des articles de fond tel que « Comment gérer la douleur qui va avec la pratique intensive de la danse », etc.

Ou aller sur le site www.Ilovedance.org  sur lequel on apprend plein de choses sur l’état de la danse canadienne. Par exemple qu’une semaine de la danse est organisée depuis deux ans et qu’on assiste à une montée en puissance de l’intérêt que les canadiens portent à cet art,  comme le montrent les résultats de l’enquête  disponibles sur le site.

On y apprend aussi que l’Assemblée canadienne de la danse (Canadian Dance Assembly) propose de voter pour le développement des subventions allouées à cette pratique en répondant à la consultation en ligne du ministère des finances du Canada pour la répartition des fonds du budget fédéral 2014.

Paul André-Fortier dans une de ses performances urbaines, ici à Paris site Agenda culturel75, tous droits réservés

Le site Artsalive est une mine pour découvrir l’histoire de la danse canadienne résumée ici grâce à lui.

Un art largement importé d’Europe

Même si les premiers explorateurs européens découvrent et sont parfois  initiés aux danses des Premières nations, la progression de la colonisation entraîne la primauté de formes de danse importées. À l’époque coloniale, les maîtres à danser européens enseignent aux filles de familles fortunées, et les spectacles de troupes venues d’ailleurs, bien que peu fréquents, connaissent un succès populaire.

Les grandes villes canadiennes s’ajoutent au parcours des tournées nord américaines et des artistes ou de grandes compagnies venus de l’étranger, dont Anna Pavlova, se présentent au Canada et initient un engouement pour le ballet classique permettant à des enseignants venus d’Europe de développer un niveau professionnel comme l’ont fait Boris Volkoff ou d’autres émigrantes  Gweneth Lloyd, Betty Farrally et Celia Franca d’Angleterre, ou Ludmilla Chiriaeff de Lettonie, qui ont contribué au développement des grands ballets classiques aujourd’hui internationalement réputés comme  le Royal Winnipeg Ballet, le Ballet national du Canada et Les Grands Ballets Canadiens de Montréal.

 

Célia Franca ( 1921 -2007) une des fondatrices du Ballet national du Canada

Des talents qui rayonnent à l’international

La danse contemporaine prend son envol dès les années soixante grâce à l’implication du Conseil des Arts du Canada qui soutient les compagnies et permet à la danse d’exister dans toutes ses formes et y compris les plus avant-gardistes.

Parmi les incontournables une place de choix revient à Margie Gillis, magnifique danseuse et chorégraphe qui nous montre que la maturité peut rimer avec beauté à travers sa dernière création The light Between.

Danse Danse 12-13 : Margie Gillis – The Light Between – création – FR from DANSE DANSE on Vimeo.

La danse canadienne et notamment québécoise est souvent marquée par un engagement physique extrême  qui s’impose dans les années 80 chez La La La Human steps grâce aux capacités physiques de Louise Lecavalier et d’Edouard Lock et  leur look rock trash, comme ici dans Human sex.

Cette ligne se perpétue chez Marie Chouinard dont Body Remix continue d’être un choc esthétique et chorégraphique.

La prise de risque chorégraphique est tout aussi présente dans le travail d’un Benoît Lachambre, performer déjanté ou  de jeunes compagnies moins connues en France comme KparK qui ouvre le champ de la danse aux comédiens ou à d’autres partenariats artistiques. La nudité comme principe chez Daniel Léveillé dont les danseurs s’offrent toujours nus à nos regards ou la recherche permanente chez Paul André-Fortier artiste performer qui travaille in situ dans des lieux urbains non dédiés à la danse.

Danse de garçons, cie K par K, crédit photo David Cannon, site de la cie tous droits réservés

Le Jazz fait aussi partie intégrante du panorama de la danse au Canada avec notamment les Ballets Jazz de Montréal au travail reconnu dans le monde entier, compagnie inventive, vivante et qui se renouvèle au gré des chorégraphes qu’elle invite pour ses créations. Les BJM seront en France à partir de mars 2014 pour une tournée qui se poursuivra à travers l’Europe.

Sans oublier, et c’est un juste retour aux sources,  la cie Kaha :wi dance theatre qui interroge l’articulation entre danse contemporaine et danses natives et dont la directrice artistique Santee Smith fait partie de la nation Mohawk et vient de remporter le Dora Mavor Moore award pour sa chorégraphie Susuriwka – pont de saule .

Ici dans une de ses premières chorégraphies

Impossible de les citer tous, car comme le dit  Ilovedance.org le Canada is a dance nation ! 

Daniel Léveillé, La pudeur des icebergs, extrait de la vidéo de la cie sur Vimeo, tous droits réservés.

Et c’est vrai que toutes les raisons de danser sont bonnes comme le montre ce joli clip d’incitation à la pratique dansée réalisé avec le soutien du conseil des arts de l’Ontario.

Image de Une, extrait du film Amelia d’Edouard Lock, cie La La La Human steps, tous droits réservés.

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