Comme chaque année, le public grenoblois est convié à des Escapades dansées accueillies dans divers lieux de l’agglomération, une programmation qui permet de découvrir les artistes associés aux structures et qui rythme l’année de l’automne au printemps !
Des Oiseaux
Joana Schweizer I Cie Aniki Vóvó, 7 novembre à 20h à la Rampe
Artiste associée à La Rampe-La Ponatière, Joana Schweizer signe une fable écologique et sociale qui réunit cinq interprètes. Danse, musique live et performances s’unissent pour exprimer un élan vital, un soulèvement joyeux. Danser pour la vie, malgré l’adversité !

Des Oiseaux est né en réaction à l’extinction actuelle de nombreuses espèces animales, notamment celles des oiseaux. Face à ce constat alarmant, Joana Schweizer refuse de céder au désespoir. Elle décide de célébrer le vivant, de faire monter l’énergie et la joie vitale dans les corps. En conviant sur scène cinq figures hybrides, à la fois humaines et oiseaux, elle donne à voir toute la beauté du monde. Leur ramage mêle chant, bruitages et instruments traditionnels brésiliens, composant un véritable orchestre de volatiles. Leur gestuelle et leur plumage empruntent autant aux danses de carnaval qu’aux parades nuptiales des oiseaux de paradis. Dans un univers étourdissant de couleurs éclatantes et ondoyantes, ces allégories du vivant développent un langage corporel unique. La richesse des costumes, des maquillages, des lumières et des sons couronne notre émerveillement. Des Oiseaux est l’annonce d’une fête. Un puissant appel à la résistance pour la vie !
Conception & chorégraphie Joana Schweizer avec Justine Lebas, Lara Oyedepo, Céleste Bruandet, Miguel Filipe, Joana Schweizer, assistantes chorégraphiques Sabine Rivière & Flore Khoury, scénographie & régie générale Gala Ognibene, composition musicale Joana Schweizer, Guilhem Angot, Lara Oyedepo et Miguel Filipe, création lumière Arthur Gueydan, création son Guilhem Angot, création costumes Clara Ognibene, aide à la dramaturgie Leïla Gaudin, construction CEN Construction Gala Ognibene, administration de production Pierre Girard.
Rencontre avec les artistes à l’issue de la représentation
Poursuivez votre parcours à travers le répertoire de Joana Schweizer avec O que Importa é o caminho présenté au TMG – Grand Théâtre Jeudi 1er Février 20h.
Espace pudique (& angles morts)
Compagnie épiderme | Nicolas Hubert jeudi 7 décembre à 20h à la Ponatière
Artiste associé à La Rampe-La Ponatière, Nicolas Hubert retrace avec humour son parcours de danseur sous forme de journal intime d’un corps dansant. Après un quart de siècle dédié à la danse, l’artiste fait le bilan et s’interroge : qu’est-ce qui a pu pousser un animal pudique à choisir un métier de représentation ?Ce solo introspectif et auto-réflexif essaie de résoudre les paradoxes liés à un métier de la représentation, de la monstration de soi, de l’ego assumé, quand ce métier est choisi par une personne qui a le goût de la discrétion, de la suggestion, du presque rien… Vingt ans après son premier solo, Nicolas Hubert revient pour la première fois seul en scène, avec l’envie de questionner le geste de cacher, celui de montrer, et ceux – multiples – de l’entre-deux. Après avoir arpenté l’espace scénique, puis l’espace public, un corps dansant questionne l’espace pudique. Le danseur se met à nu, au sens propre comme au sens figuré et sonde cet espace intime qui donne à voir sans montrer. Fidèle à son approche plasticienne et à sa poésie de l’absurde et de l’étrangeté, il signe un solo drôle et intime, tout en justesse.
Chorégraphie et interprétation Nicolas Hubert, lumière Marc Pichard, création sonore Pascal Thollet, administration, production Yaël Epstein.
Rencontre avec Nicolas Hubert à l’issue de la représentation
Poursuivez votre parcours à travers le répertoire de Nicolas Hubert avec Adventices présenté au TMG – Grand Théâtre dans le cadre de la soirée En double compagnie vendredi 12 avril 18h & 21h et samedi 13 avril 11h & 18 h.
Viscum
Cie des Corps jetés, 7 février à 20h, à l’Espace culturel René Proby, Saint-Martin-d’Hères dès 12 ans
Il vient du breakdance. Elle vient de la danse jazz et contemporaine. De leur rencontre artistique naît un désir : celui de l’autre et celui de ne faire plus qu’un dans la danse. Tous deux virtuoses, ils ont atteint un haut niveau de technicité dont ils ont ensuite cherché à s’émanciper. Leur rencontre lors de précédents projets les a naturellement conduits vers l’étape suivante : assumer cette force technique pour la transcender en une puissance artistique créative. Pour sa deuxième création en tant que chorégraphe, Noé Chapsal explore le désir de fusion comme élan de vie. Avec Charlotte Louvel, ils forment un duo lancé dans une quête fusionnelle : celle de ne faire qu’un, de disparaître dans l’autre, en soi, ou dans le sol. Sons, lumières et textiles évoquent un monde sombre et visqueux, dont les deux danseurs cherchent autant à s’extraire qu’à y revenir. Bonds explosifs alternent avec les acrobaties félines dans une danse aussi puissante que généreuse.

Direction artistique et chorégraphie Noé Chapsal, interprétation Noé Chapsal et Charlotte Louvel, composition musicale Christophe Ruetsch, scénographie et costumes Rachel Cazenave.
Ce spectacle est programmé dans le cadre du Hip-Hop Never Stop Festival de Saint-Martin-d’Hères en scène (du 30 janvier au 17 février 2024). Après Viscum, vous assisterez à un second spectacle : Deux 2ndeDouble par la compagnie Karthala.
Tout ce fracas
Compagnie Lamento | Sylvère Lamotte | Stracho Temelkovski, vendredi 16 février à 20h à La Rampe, Échirolles
Après Voyage au bout de l’ennui, Sylvère Lamotte, artiste associé à La Rampe-La Ponatière revient à La Rampe avec une œuvre émouvante, toute en délicatesse et vulnérabilité autour du corps empêché. Trois danseuses subliment la fragilité des corps, accompagnées sur scène du multi-instrumentiste Stracho Temelkovski. Une soirée qui fait bouger les lignes et fait du handicap un non-sujet. Nécessaire et salutaire! Le travail chorégraphique de Sylvère Lamotte cherche à éprouver le corps et ses limites. Que peut le corps? Au fil de ses créations, sa réponse est une découverte émerveillée du déploiement des possibles magnifié par la danse, bien au-delà des apparences et des questions sur l’empêchement, le handicap ou l’immobilité. Tout ce fracas témoigne parfaitement du rayonnement que chacun possède, de l’essor qu’il s’autorise et qu’il construit, pas à pas. Il déclare artistiquement que nous sommes tous en mouvement, tous en réhabilitation, que la communauté nous porte. Ainsi, trois danseuses s’exposent sans fard et offrent une danse brillamment essentielle. Portée par la musique live, toute la force de la pièce se déploie dans ces corps qui se touchent, se portent avec tendresse et bienveillance.Tout ce fracas témoigne parfaitement du rayonnement que chacun possède, de l’essor qu’il s’autorise et qu’il construit,On y entend le fracas de l’espoir.
Conception et chorégraphie Sylvère Lamotte, composition, interprétation, arrangement et sound design Stracho Temelkovski, interprètes Carla Diego, Caroline Jaubert, Magali Saby assistant Jérémy Kouyoumdjian, regard extérieur Brigitte Livenais, costumière Charlotte Jaubert, création lumières Laurent Schneegans, régie de tournée Jean-Philippe Borgogno.
Somnambule
Ramon Lima | Cie Bruta corp, mercredi 13 mars à 20h30 au Pacifique CDCN – Grenoble
Le sommeil comme zone de résistance. Somnambule est une œuvre qui s’approprie l’apparente passivité et l’inertie liées au sommeil, pour créer, ne serait-ce que momentanément, une déviation dans la vie quotidienne. Une inversion de perspective qui nous invite à questionner les logiques du productivisme, imposant un perpétuel protagonisme qui conditionne le sujet contemporain occidental. Cette création évoque d’autres pistes éthiques, politiques et esthétiques d’existence. S’endormir est une manière de résister, de créer des failles dans ce qui est stable, et de prêter attention à notre droit au corps.
Chorégraphie et performance Ramon Lima, dramaturgiste Luciana Lara, création sonore João Sarnadas, collaboration Lorena Pires, costume et scénographie Luênia Guedes, Maysa Carvalho et Roberto Dagô (Coletivo EntreVazios), régisseur général Gabriel Alboussiere chargée de production Aline Cardoso.
Le chant du hareng
Cie I wanna Be, jeudi 15 mars à 20h à L’heure bleue, Saint-Martin-d’Hères dès 10 ans
Qui n’a jamais été tenté par les sirènes des marchands de bonheur 2.0 ? Et si une vibration pouvait vous régénérer sans le moindre effort à fournir ? Si un son avait la capacité de vous délester de vos tourments dans une quasi immédiateté, vous faire atteindre le bonheur absolu… Voici une promesse qui pourrait vous séduire. Et bien d’après les études scientifiques actuelles : c’est possible. Ce spectacle qui mêle la danse et le film documentaire vous plonge dans un voyage sensoriel et questionne le rapport à notre corps et à notre image. Dans cette nouvelle création, la chorégraphe Lyli Gauthier interroge la place de l’être face à l’évolution marchande et normative de nos sociétés contemporaines.
Direction artistique et chorégraphie Lyli Gauthier, images et réalisation vidéo Mohamed Athamna, interprètes Pierre Chauvin-Brunet, Margot Guiguet, Tom Guichard et Léa Pougheon, lumières Fabrice Crouzet régie son et vidéo en cours composition musicale Yvan Talbot.

L’écorce des rêves
Maëlle Reymond | Cie infime entaille, samedi 13 avril à 10h30 à L’Amphi, Pont de Claix dès 3 ans
Que fait mon corps lorsque je dors ? Suite au Silence du Sable et à L’insaisissable présentés à La Ponatière ces dernières saisons, Maëlle Reymond invite les plus petits à la contemplation des êtres et à leurs métamorphoses. Un spectacle d’abord à regarder puis ensuite à toucher, comme une exploration sensible du monde du sommeil et du pays des rêves. Poursuivant sa recherche sur la métamorphose, Maëlle Reymond invite les plus petits et les adultes qui les accompagnent à entrer dans l’écorce des rêves. De l’extérieur, un corps endormi peut paraître mou, absent, comme une écorce vide. Mais si on regarde bien, les corps au repos sont traversés par tout un monde onirique. L’écorce des rêves est cette porte qui s’ouvre, entre ce qui est perçu de l’extérieur et tout l’imaginaire qui est vécu à l’intérieur. Placés de part et d’autre de l’espace de jeu, les spectateurs sont plongés dans un écrin scénographique où le corps, la lumière, l’image et le son dialoguent comme des êtres sensibles. Maëlle Reymond, danseuse et chorégraphe, fonde sa compagnie en 2016. Sans artifices, elle place le corps au cœur de l’action, dans ce qu’il inspire de plus puissant et de plus fragile. Avec ruse et tendresse, elle s’attache à trouver l’instant ambigu où la perception du spectateur peut être troublée, renversée ou chamboulée.
Conception, interprétation Maëlle Reymond, création lumière, vidéo, son Jérémy Chartier et Christophe Sartori, musique live Jérémy Chartier et Christophe Sartori, scénographie Maëlle Reymond, Jérémy Chartier, Christophe Sartori.
En double compagnie
O.N.O | Adventices
Émeline Nguyen – Cie La Guetteuse | Nicolas Hubert – Cie épiderme, samedi 13 avril à 11h & 18h au TMG – Grand Théâtre, Grenoble
Soirée chorégraphique double avec un hommage au travail avant-gardiste de Yoko Ono et une performance créée spécialement pour le Grand Théâtre. Aménagé pour l’occasion, le hall d’entrée se change en écrin pour accueillir un solo d’Émeline Nguyen. Évocation de la vie et de l’œuvre de Yoko Ono, artiste engagée pour la paix et les droits des femmes, cette proposition intimiste, où se côtoient fragilité et puissance, exprime la reconnaissance d’un certain héritage artistique, de femme à femme.
La soirée continue en salle avec la Cie épiderme. Là encore, l’espace de jeu est réinventé. Accompagné par le guitariste Pascal Thollet, Nicolas Hubert, en sondeur de lieux insolites, livre une lecture sensible de ce bâtiment, qu’il connaît bien pour l’avoir fréquenté comme artiste associé. Une soirée unique qui mettra en regard les univers des deux complices du TMG.

Avec Émeline Nguyen, Nicolas Hubert et Pascal Thollet, O.N.O. création lumière Julien Cialdella, Adventices création Cie épiderme 2022-2023.
Où et quand ?
Les Escapades dansées de l’automne à la fin du printemps dans plusieurs lieux de l’agglomération grenobloise, pour tout savoir c’est ici !
Image de Une, visuel des Escapades dansées 2023/24 tous droits réservés.