Avec Le Moulin du Diable, Fouad Boussouf chorégraphe de la cie Massala s’attaque à une question éminemment humaine, le rapport au temps. « Le Moulin du Diable est une expression rapportée par Pierre Bourdieu, utilisée par les paysans kabyles des années 1950 et qui désigne l’horloge.» Termes très forts pour désigner le temps qui fuit, qui nous contraint, qui nous réduit peu à peu. Comment retrouver un espace de liberté qui nous permette de prendre notre temps, de le ralentir, de ne pas subir les cadences qui s’accélèrent au quotidien ? Peut-on encore rêver, perdre son temps, trouver son propre rythme ?
La danse de Fouad Boussouf tente d’articuler désir et contrainte face aux temps de nos vies et de trouver un vocabulaire corporel qui traduise ces différents états de corps qui répondent à l’accélération, à la lenteur, au temps physiologique, au temps sociétal.
Horloge déréglée de nos vies, ce moulin du Diable entraîne les corps des danseurs dans des mouvements rapides voire convulsifs. L’utilisation par le chorégraphe de différentes techniques chorégraphiques, mêlant hip hop et danse contemporaine permet cependant de nuancer et de proposer des énergies et des espaces-temps différents où la poésie trouve aussi sa place.
Teaser du Moulin du Diable de Fouad Boussouf, cie Massala.
Le Moulin du Diable sera au théâtre Jean Vilar de Vitry sur Seine les 6 et 7 novembre 2015
Pièce pour 5 danseurs : Soukaina Alami, Guillaume Chan Ton, Salomon Mpondo-Dicka,
Jorane Rest, Teddy Verardo d’une durée de 55 mn.
Pour en savoir plus sur le spectacle et ses dates de tournée : site de la compagnie Massala
Image de Une, Le Moulin du Diable, Cie Massala ©Sylvain Lefeuvre.