Bye Bye Mats Ek

C’est la saison des adieux, après Sylvie Guillem en décembre, c’est au tour de Mats Ek de quitter la scène.

Dans un ultime programme présenté à Paris « From Black to Blue » le chorégraphe suédois, à 70 ans tire sa révérence. Il convoque sur scène sa muse et partenaire de toujours, Ana Laguna.

Maître du néoclassique, il a su revisiter les grands ballets dans un style bien à lui. La plupart des grands ballets européens avaient d’ailleurs à leur répertoire ses pièces, dont la fameuse Giselle, réinventant le conte en plongeant l’héroïne dans un hôpital psychiatrique. Il va manquer dans le paysage néoclassique qui peine à suivre la voie des maîtres comme Jiri Kylian ou William Forsythe.

Une perte d’autant plus forte que le chorégraphe a pris la décision radicale de retirer l’ensemble de ses pièces de la scène. « Plus personne ne pourra les danser car il ne renouvellera aucune autorisation, ni au Bolchoi de Moscou, ni au Semperoper de Dresde, ni au Ballet de l’opéra de Paris, ni à celui de Lyon » (source Le progrès.fr). Une décision difficile à comprendre. A l’heure des adieux des grands maîtres, si la question de la dissolution des compagnies de Pina Bausch, Merce Cunningham ou encore Maurice Béjart s’est posée, aucun d’entre eux ne s’étaient opposés à la diffusion de leur répertoire post-mortem.

« Sans doute a-t-il été peiné de voir la guerre des passions qui animé la troupe de feu Pina Bausch, qui se déchire sur la réinterprétation de telle ou telle pièce. Sans doute est-ce aussi un geste d’amertume, le Ballet Cullberg qui fut créé par sa mère (Birgit Cullberg) et qu’il a dirigé pendant huit ans, l’ayant pratiquement poussé vers la sortie » (source Le progrès.fr)

Tristement, pour Mats Ek ce n’est pas qu’un au revoir.

Mats Ek à propos de son prochain spectacle « From black to blue »