All that jazz, Bob Fosse (1979) – Le 30 novembre en version restaurée

Bob Fosse, légende du jazz, chorégraphe de Cabaret, Pippin‘, ou encore Liza with a Z, met en scène son déclin, en tant qu’artiste et en tant qu’être humain, dans le magnifique All that jazz.

Il choisit le genre du musical, celui-là même boudé par son public dans les années 1970, perdant le chorégraphe aux rêves de grandeur et de renommée dans une spirale morbide, pour traiter son autobiographie. Le travail de réalisation comme le travail de chorégraphie se coordonnent parfaitement pour raconter Bob Fosse, alias Joe Gideon, sa compagnie, ses humeurs, et l’ultime : la mort.

A travers le personnage de Joe Gideon, Bob Fosse se met à nu, fait jouer son acteur à son exacte image. Bob Fosse, victime d’une attaque cardiaque, violent memento mori, se sert de ce film pour faire acte de rédemption auprès de son entourage, qui a souffert de l’autoritarisme, des humeurs, des infidélités et des nombreuses aventures sexuelles du grand chorégraphe. Aucune de ses addictions ni de ses vices est cachée au spectateur, plongé dans l’intime de la star, en « coulisses ».

Entraîné irrésistiblement vers la mort, Bob Fosse utilise tous les moyens pour y résister : le sexe, pulsion de vie freudienne, qui l’obsède et qu’il pratique de manière obsessionnelle, et la danse : elle lui permet de s’accrocher au rythme, à l’énergie, à la création, à la vie. Les deux sont parfaitement réunis dans « Air-otica », un numéro sensuel et orgiaque.

 

La quête de l’ultime, thème cher à la danse (comme on a pu le voir dans Black Swan), atteint son climax, orgasme physique et spirituel, dans le numéro final « Bye bye life ».

 

Pour lire une critique complète, rendez-vous sur Critikat.

A voir le 30 novembre à la Cinémathèque française, en version restaurée. Plus d’infos ici. 

Et en DVD :

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